LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES
THÉÂTRE
De Jean-Claude Grumberg
Jeanne Kacenelenbogen s’empare sans fausse naïveté de ce conte pour adultes qui raconte, tout en pointillés, l’horreur des camps et de la Shoah. Une forme narrative particulière qui laisse une empreinte d’autant plus forte. Avec beaucoup de justesse et sobrement mise en scène par Janine Godinas, l’interprétation lumineuse de Jeanne magnifie ce petit bijou porteur d’espoir et d’amour. Captivé, on en ressort ému.
Il était une fois dans un grand bois, un couple de bûcherons sans enfant. La faim y régnait toute l’année, et la Seconde Guerre mondiale sévissait tout autour. Chaque jour, la bûcheronne voyait passer un train, ignorant ce qu’il transportait. Elle espérait qu’un jour, quelque chose de merveilleux lui arriverait de ce train. Elle est exaucée le jour où elle ramasse un paquet balancé du wagon, une petite fille de la tribu des « sans-cœur », de ceux qui « voyagent gratos en trains spéciaux ». L’enfant deviendra pour le couple, « la plus précieuse des marchandises ».