Tomberg, Gribaumont, Roodebeek, le Parvis Saint-Henri, ou encore Kapelleveld, Andromède, Stockel, l’Université catholique de Louvain, Poséidon, le stade Fallon, les Cités Jardins,… Autant de quartiers et de lieux représentatifs de cette commune du sud-est de Bruxelles. Qui sont les personnes qui les habitent ? Quelles sont leurs histoires ? Quels sont leurs secrets?

« Habiter » est une notion clé dans l’existence humaine : elle signifie être chez soi, s’abriter, s’intégrer dans le tissu de la ville. C’est aussi, a contrario, se mettre une barrière par rapport à ce qui existe autour. C’est ainsi que le collectif STOU et Virgile LOISEAU se sont demandés : Comment les gens habitent-iels leur « chez eux » ? Comment interagissent-ils à Woluwe-Saint-Lambert? Où se réfugient-iels ? Serions-nous les mêmes si nous avions évolué dans d’autres lieux ? Pour répondre à ces questions, iels ont interrogé les acteur.ice.s de ce territoire pour faire ressurgir les empreintes du passé; collecter des récits pour produire des traces du présent, en adoptant une démarche plus lente que le reportage, plus humaine, qui s’attarde sur la manière dont les gens vivent et occupent un lieu donné. Un lieu qui aurait connu au fil des ans de nombreuses histoires particulières…

Ce sont ces histoires, récoltées durant 6 mois de déambulation en espace public, qu’iels ont développé sous la forme d’une exposition photographique et sonore. Elle leurs ont permis de rencontrer de nombreux.se.s habitant.e.s de la commune, comme Abdelkadher, résident de l’IMMOC. De cette rencontre naissait le projet d’exposer au public la série « CO-HABITER » au squatt située Rue de l’Activité en novembre 2021. Une occasion unique de révéler aux woluwéen.ne.s les disparités socioéconomiques qui  se retrouvent encore aujourd’hui à l’intérieur de ses frontières géographiques.

Depuis lors, les images issues de cette résidence photographique ont désormais rejoints la collection d’oeuvres de l’Artothèque. Elles sont désormais sorties de leurs grilles pour être montrées aux publics, spécialement pour l’Immense Festival. Une manière sensible de mettre en lumière la diversité des visages, des bâtis, des espaces et des récits qui composent le « Woluwe-Saint-Lambert d’aujourd’hui.