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BART VAN LOO: NOTRE HISTOIRE COMME UN ROMAN

Article • Publié le Actualités

Depuis l’adaptation de son spectacle-phénomène Les Téméraires en français, l’écrivain néerlandophone joue à guichets fermés à Bruxelles et en Wallonie. Habitué des succès, en librairie comme sur les ondes, le désormais Chevalier des Arts et des Lettres Bart Van Loo raconte l’Histoire belge avec un talent majuscule.

« Je fais comme je le sens, sans penser à telle ou telle étiquette. La moitié du temps je suis tel un moine écrivant à son bureau dans la solitude, et de l’autre je me transforme en homme de scène. D’Ajaccio à Dunkerque, de Charleroi à Paris, je me déplace pour parler de mon livre, avec le désir de captiver le public.» C’est que Bart Van Loo a développé très tôt une passion pour le français et l’histoire, avec un sens de la pédagogie aigu, et donc de l’interprétation.

«Il s’agit d’une pulsion organique. Que ce soit en tant que prof de français, puis écrivain et conférencier, ou plutôt initiateur de cours littéraires, jusqu’à l’exercice du seul en scène auquel je me consacre depuis quelques années. Mais il existe une différence avec Les Téméraires, celle de transformer la salle de spectacle en une énorme classe d’école participative. Je m’adresse aux spectateurs-élèves avec le désir de transmettre. Ma femme m’appelle le passeur. J’avale des bibliothèques, je mâche les livres pour recracher des mots sous la forme d’un ouvrage. Je me partage entre le chercheur épris d’exactitude – Les Téméraires a pris quatre ans d’écriture – et l’homme soucieux de se montrer drôle et intéressant. Mes livres sont des épopées scientifiques, des récits d’histoire qui se lisent comme des romans mais où tout est vrai.»

Venir apprendre, y voir plus clair Il s’est attaqué ici à un sujet quasi inconnu qui a titillé sa curiosité. «L’angle mort de l’historiographie de la France et de la Belgique, à savoir présenter les Ducs de Bourgogne comme les pères fondateurs des Plats-Pays, le berceau de la Belgique et des Pays-Bas. Ce qui explique les liens séculaires existant entre les néerlandophones et les francophones. Une bonne piqûre de rappel peu avant les élections!»

Un long cheminement tel que l’homme avoue s’étonner lui-même sur scène, abasourdi devant toutes ces dates complètes et ces salles remplies. «Il est important de savoir d’où on vient, à l’heure des réseaux sociaux, et qui nous sommes. Ce n’est pas du nationalisme ni faire le lit d’idéologies dangereuses que de se poser la question. Présenter une histoire de nos origines communes avec le projet de rassembler, je trouve ça beau. Je suis Belge et j’essaye de présenter une image positive de ce que nous sommes et avons été.»

Un point essentiel du spectacle est de resituer les faits dans un contexte, de rétablir l’importance de la culture omniprésente à cette époque. «Avec les Plats-Pays, je rends sa juste place aux Arts dans notre grande histoire géopolitique. »
– Gilda Benjamin

Les trois dates essentielles de Bart

  • Le 19 juin 1369 : la Flandre est liée à la Bourgogne de par le mariage entre Philippe Le Hardi et de Marguerite de Flandre. Ce qui marque le noyau créateur des Plats-Pays.
  • 1404 : La mort de Philippe Le Hardi inspire la création de son tombeau, «Les Pleurants», un chef-d’œuvre de Sluter, le Michel-Ange oublié des Plats-Pays, exposé au Musée des Beaux-Arts de Dijon.
  • 1464 : La création des États généraux des Plats Pays à Bruges.

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