Wolubilis

RIRE POUR NE PAS DÉSESPÉRER. THOMAS VDB N’AIME PAS AVOIR CHAUD !

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Au mois de décembre, Thomas VDB s’arrêtera sur la scène de Wolubilis avec son nouveau seul en scène désespérément joyeux, mêlé d’ironie militante sur le réchauffement climatique. Est-ce qu’il s’acclimate ? Lui-même ne le sait pas encore vraiment. Éco anxieux, il égrène ses propres contradictions face à l’écologie et au monde d’aujourd’hui.

Une chose est certaine, Thomas VDB ne supporte pas la chaleur ! Ce qui l’a rendu écolo, c’est son souhait de ne plus avoir chaud et de ne plus angoisser lors des vagues de canicules qui se répètent toujours plus. Dans une interview accordée à Var-Matin (16/02/23), il explique : « Si mon spectacle peut faire réfléchir tant mieux mais je souhaite avant tout faire rire, et l’écologie est une bonne matière pour ça. » Et le résultat est au rendez-vous ! En 1h20 Thomas Vandenberghe, de son vrai nom, arrive à nous faire rire aux larmes au cours de ce coming-out écolo basé sur le ton de l’autodérision.

La nostalgie de l’insouciance

Thomas VDB a grandi dans les années 80, une époque où nous pensions encore que le pire était derrière nous. Avec ses parents, ils regardaient Annie Cordy à la télévision et Thomas se disait : « On est sains et saufs ! Si elle chante Tata Yoyo, y’a pas de problème grave ! On ne risque pas de mourir tout de suite ! » Un sentiment qui respire l’enfance et l’insouciance et qui fait le grand écart avec les problèmes de notre époque : rapports toujours plus terrifiants du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), la biodiversité menacée, le réchauffement de la planète mais pas que. Racisme, kidnapping, actualité anxiogène, c’est justement là que le génie humoristique léger, absurde et autocritique de Thomas VDB fait opérer la magie ! Sans tomber dans le « c’était mieux avant », une certaine nostalgie survole ce nouveau seul en scène. Rétrospectivement, l’humoriste et comédien se rend compte que l’insouciance de l’époque était associé à un certain confort matériel fait de plastiques, de voitures et d’un mode de consommation assez nocif aux vues des considérations d’aujourd’hui.

De la musique à la néo-ruralité

Passionné de musique depuis sa plus tendre enfance, Thomas VDB a été, durant plusieurs années, journaliste pour la presse musicale et même rédacteur en chef du magazine Rock Sound. En 2011, il arrête sa carrière pour se consacrer à l’écriture de son premier spectacle En rock et en roll où il nous raconte sa vie de fan de rock et de journaliste musical. Les années passant et devenu père de famille, la vie parisienne l’étouffe. Il part s’installer dans une maison en campagne à 50 km de Paris. Maintenant, il a un jardin et il met sur papier ses contradictions et interrogations d’éco-récalcitrant comme il aime se revendiquer. Thomas VDB s’acclimate est né en 2020 mais rapidement avorté en raison des différents confinements. Deux ans plus tard, on le retrouve enfin dans ce one-man-show énergique, subtil et décalé. Et à ses côtés, on supporte beaucoup mieux l’éco-anxiété !

Marie-Gaëlle Van Snick

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